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3 fevrier 1807 : Bataille d'Allenstein

La bataille d'Allenstein (ou Olsztyn), également connue sous le nom de bataille de Jonkowo (ou Jankowo, Inkowo, Jonkendorf) et bataille de Bergfriede, fut un engagement militaire au cours des premières étapes de la campagne napoléonienne de la quatrième coalition de 1807. Bien que la bataille ait abouti à une victoire française sur le terrain et ait permis une poursuite réussie de l'armée russe, elle n'a pas réussi à produire l'engagement décisif que Napoléon recherchait.

Contexte

Après avoir écrasé les forces prussiennes en 1806, Napoléon et sa Grande Armée avancèrent vers l'est dans les provinces orientales de la Prusse, dans le but d'amener l'armée russe à livrer une bataille décisive. Cependant, l'arrivée de l'hiver a conduit l'empereur à ordonner à son armée de prendre ses quartiers d'hiver, pensant que les Russes feraient de même. Afin d'exploiter cette méprise, le commandant russe Levin August von Bennigsen décide de prendre l'initiative et, vers la fin janvier, met ses troupes en mouvement pour attaquer la faible aile gauche française, l'écraser et tomber derrière l'armée française.

Par un heureux hasard, les Français du corps de Michel Ney, qui avaient désobéi aux ordres et avaient trop étendu leur dispositif de ravitaillement, rencontrent l'avant-garde russe. Napoléon peut ainsi lire les intentions de Bennigsen et mettre en place ce qui devait être la manœuvre décisive de la campagne. Ordonnant à son aile gauche de se replier pour attirer l'armée russe vers l'ouest, l'empereur dirige le gros de ses forces vers le nord, vers Allenstein, dans le but de déborder l'ennemi sans méfiance et de tomber derrière lui avec des forces supérieures.

Le hasard voulut que les Russes interceptent une dépêche cruciale, dans laquelle le chef d'état-major, Louis Alexandre Berthier, expliquait l'ensemble du plan au commandant du corps de l'aile gauche, Jean-Baptiste Bernadotte. Cela permit à Bennigsen de se rendre compte du danger mortel dans lequel se trouvait son armée et de commencer une retraite précipitée vers le nord-est.

Bataille

Pendant ce temps, inconscients de la retraite russe, les Français poursuivaient leur manœuvre prévue, poussant leur avant-garde, des éléments du corps de cavalerie de réserve de Joachim Murat, soutenus par le corps de Jean-de-Dieu Soult, vers la rivière Alle.

Le 3 février, ces troupes arrivèrent à Allenstein et au plateau d'Inkowo, où elles découvrirent une partie de l'armée russe en retraite. Napoléon lui-même arriva ce matin-là et, voyant une opportunité de bataille majeure, ordonna à quatre autres corps d'armée de marcher vers le champ de bataille. Il ordonna à Murat de retarder son attaque afin d'attendre des renforts et, dès que ceux-ci atteindraient le champ de bataille, d'attaquer les Russes de front en utilisant la division de Louis-Vincent-Joseph Le Blond de Saint-Hilaire, tandis que Soult marcherait pour flanquer l'ennemi.

Du côté russe, le général Nikolaï Kamenski fut contraint d'accepter la bataille plutôt que de battre en retraite, afin de protéger la route stratégique de Liebstadt et les ponts sur l'Alle à Bergfriede, qui étaient essentiels pour le succès de la retraite du reste de l'armée. Il fut aidé dans sa tâche par le fait que les Français n'attaquèrent que vers 15 heures, un retard causé par les ordres de Napoléon à Murat. Lorsque les Français attaquèrent finalement, les Russes étaient préparés et utilisèrent leurs quinze canons et leur mousqueterie pour infliger de lourdes pertes à l'ennemi qui avançait. Néanmoins, la disposition tactique russe, défendant un défilé plutôt qu'occupant un terrain élevé, les força bientôt à céder du terrain sous la pression.

Vers la fin de l'après-midi, Soult, avec le 24e régiment léger et le 4e régiment de ligne, commença son attaque de flanc et, après un combat féroce, poussa les Russes au-delà de l'Alle, capturant un pont intact de Bergfriede. La nuit tombant et sa position complètement compromise, Bennigsen décide de hâter sa retraite et ordonne à Kamensky de dégager ses forces et de se retirer à Deppen. Les deux camps subissent des pertes relativement élevées, les Russes étant contraints d'abandonner six canons et trois cents prisonniers sur le champ de bataille.

Résultat

Malgré ce succès tactique, Napoléon ne parvient pas à amener les Russes à livrer une bataille décisive, ce qui nécessite une poursuite hivernale épuisante. Néanmoins, les Français capturent les ponts stratégiques intacts sur l'Alle, que les Russes omettent de faire sauter.

La poursuite française reprend le lendemain, aboutissant à la capture de seize canons, tandis que le lendemain Soult capture pas moins de 1200 prisonniers. Une série d'escarmouches mène à la bataille de Hoff le 6 février, suivie de la bataille d'Eylau, l'un des affrontements les plus sanglants de toutes les guerres napoléoniennes.

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