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u110- 12 javeliniers légers en escarmouche LI Jav Bcl (paysans de St Victor menés par Cuculo Verd))


Nous avons vu que l'Abbaye de Saint Victor et ses filiales pouvaient compter sur quelques gardes professionnels formant une infanterie lourde.
A coté d'eux, elles peuvent aussi mobiliser paysans et artisans comme n'importe quel seigneur laïc peut le faire sur ses terres.

 

Sous l'instigation de son adjoint Basile de Makourie, que ses origines soudanaises ont sensibilés à l'utilisation de ce genre de troupes légères, Arnulphe le Normand (la Capitaine des Gardes de Saint-Victor) a choisi de rassembler quelques jeunes hommes entrainés à l'utilisation du javelot, à l'imitation des genets aragonais.
Ces troupes légères n'ont évidemment pas vocation à combattre au contact. Par contre, elles sont utiles pour l'éclairage et la protection des flancs de l'armée.
Pour remplir cette tâche, les moines les ont dotés de quelques pièces d'équipement disparates. Casques réparés ou démodés, gilets de cuir, voire un peu de mailles rapiécées par-ci par-là. Et de petites rondaches portant bien entendu l'escarboucle de Saint-Victor.
Ils sont sous les ordres de Marius Savi, le meilleur chasseur du prieuré de la Sainte-Baume, grand ami de Basile, que ses jeunes soldats appellent affectueusement "Cuculo Verd" (capuchon vert) en raison de son manteau caractéristique, cadeau de l'abbé.
Marius porte aussi un casque à visière offert par Arnulphe le Normand.

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"Cuculo Verd" deviendra avec le temps le sujet de bien des histoires et des légendes que l'on se racontera tout autour de la Sainte-Baume pendant des générations. On oubliera son origine et son nom, mais encore au début du 20ème siècle, au lieu de jouer aux cow-boys ou au gendarme, les enfants de Signes, du Beausset, ou de Saint-Maximin rejouaient dans les pinèdes et les rouvières les aventures, les ruses et les embuscades du célèbre paysan-guerrier.

Commentaires

  • Les vieux provençaux racontaient en patois (oui en patois, pas en occitan mais dans un mélange de français et de provençal qu'ils nommaient ainsi) des blagues, des fables des historiettes ou Cuculo Verd jouait le rôle de Robin des Bois local. Son butin finissait immanquablement par financer de grandes réjouissances villageoises, ou dans de pieuses remises aux moines de la Sainte-Baume.
    Parfois, quand la pluie se faisait rare, et sur le ton de la plaisanterie, les vieux disaient que Cuculo Verd était revenu bredouille de la chasse et que les moines n'avaient pas pu prier convenablement pour qu'il pleuve. Ce genre de blasphème, parait il, mettait dans une colère noire le curé de Roquevaire qui alors maudissait ses ouailles, cette fois dans un provençal châtié.
    « Roco-Vairen sarès touti dana! » ( «Gens de Roquevaire, vous serez tous damnés!»). Un fidèle eut alors cette réponse frappée au coin du bon sens : « Ieu m’en fouti, siéu d’Auriou!». (Je m'en fouts, je suis d'Auriol) . Une phrase que l'on entend encore entre Marseille et Toulon, sans que lus grand monde n'en connaisse l'origine.
    Certains ajoutent aussi : "Ieu sieu d'Azaï, m'en fouti maï !" (Je suis d'Aix, je m'en fous encore plus !) Aix étant à 20km tandis que Roquevaire et Auriol ne sont séparés que par quelques arpents de vignes...

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