Trois cavaliers étaient attablés dans la minuscule auberge d'Aramon. L'un était petit, la peau mate, d'énormes poches sous les yeux et une silhouette qui faisait plus penser à un marchand grassouillet qu'au fin diplomate et habile guerrier qu'il pouvait être aussi. On l'appelait Elie le Syriaque, l'autre, Bondurand, était très charpenté avec des yeux gris clair plissés comme un Magyar. C'est le troisième , Bernard, un grand chevalier aux cheveux d'argent avec des manières de fin lettré qui ouvrit la discussion :