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HK 73 Gabriel de Pouzilhac

Plus jeune que Camille, Gabriel avait grandi dans la famille de Gaujac où son statut officiel de page recouvrait une large palette de réalités selon les interolcuteurs. Voire les moments de la journée. Pour Guy de Gaujac, le seigneur des lieux, il avait été l'écuyer fidèle, corvéable à merci, qui nettoyait les bottes et les habits de chasse, graissait et lustrer la broigne, affutait l'épée, pansait le destrier. En échange de quoi, deux heures par jour, au minimum, souvent plus Guy l'initiait à la joute à cheval et au behourd à pied. Là se limitait leurs rapports. Parfois, dans sa dureté, Guy semblait reprocher au jeune homme tout ce qui le différenciait de Camille auquel, pourtant il ressemblait comme un frère.

Pour Marie, la châtelaine, il était le substitut de son fils absent. Aussi n'avait elle de cesse de le cajoler et de lui offrir oublies et douceurs au miel de ses ruches quant son travail lui en donnait le loisir. Ce qui était fort rare, car la robuste femme était la véritable maîtresse des lieux, et du domaine. Son chevalier de mari partageait son temps entre l’entraînement, la chasse et les devoirs rendus à son suzerain à la Cour d'Uzès.

Magdeleine, la mère du Seigneur, chenue et charmante, l'avait aussi adopté. Fait rare, elle était lettrée, savait son grec et son latin, le François de Paris, le Picard et même l'Anglois. Privée de son petit-fils, elle avait pris en charge l'éducation du jeune homme.
Rapidement, Gabriel sut chanter ou déclamer les longues chansons romanes qui faisaient les délices des hôtes de passage. Doué pour les langues, il ne manquait pas de roder son vocabulaire après des visiteurs de passage.
Aux fêtes religieuses, il n'était pas rare qu'il accompagnât la famille de Gaujac rendre visite à Pouzilhac, gardant ainsi un contact régulier avec sa propre famille. Là il retrouvait Camille, et quand leur service de page le leur permettait, ils partaient ensemble pour de longues chevauchées dans la forêt de chêne vert qui séparait les deux châteaux. Pendant les mêmes années, Camille connaissait une existence symétrique à une seule heure de marche de là. Autant dire qu'à l'adolescence il ne fallait aux deux compères que 30 minutes de marche, ou un quart d'heure de cheval pour se retrouver dans les bois et de là, partir à la conquête de leur petit monde.

Les deux écuyers furent adoubés ensemble, au Printemps 1191 au château d'Uzès. A la suite de leurs pères, ils firent alors serment d'allégeance au Seigneur des lieux, un engagement qui les liait sur leur honneur à défendre sa personne et ses intérêts, en échange de quoi ils succédèrent à leurs parents en leurs titres et possessions.

Commentaires

  • Alors les armes sont elles à enquerre? Oui et non. N'oublions pas que nous sommes au tournant du 13ème siècle et que les règles héraldiques sont en gestation. Le sable est il un émail? Les avis sont encore très partagés, et son nom, qui vient du mot allemand pour dire zibeline, laisse plutôt penser qu'il s'agit d'une fourrure. Comme telle, il peut fort bien supporter une Croix de gueules. Une telle combinaison est certes rare, mais pas inconnue.
    Une hypothèse plausible est que Pouzilhac ait porté de sable plein jusqu'à la toute fin du 12ème siècle. Gabriel aurait souhaité y apporter une touche du rouge de sa famille adoptive, et choisi fort naturellement le symbole de la Croix dans une période où l'effervescence pour la Croisade rendait le motif populaire dans la région que traversaient les Croisés sur le chemin des Ports vers le Levant situés vers l'embouchure du Rhône.

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