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HK 74 : Guillaume Gombert

Quand il se fut enfin réchauffé au coin de l'âtre, Guillaume examina ses compagnons, comme lui surpris par la tempête et réfugiés chez Mestre Isnard, le vieux Chevalier qui tenait, à Auriolo, la Maison forte appartenant aux seigneurs de Mison.

 

Mison étant bien éloigné, et son propre suzerain, le Comte de Forcalquier, retenant toute son attention, Isnart était laissé à peu près à lui même en cette loitaine possession de Basse-Provence et il ouvrait volontiers sa demeure aux chevaliers de passage.

A la table deux chevaliers blonds racontait d'aimables historiettes avec un léger accent Cévenol. Comme l'une d'elle était scandée, il tira sa viole de son étui et accompagna les Conteurs tout à tour.

Le lendemain, il les invita à faire étape sur ses terres, situées sur le chemin qu'ils entendaient prendre pour regagner l'Uzège.

C'est là que les 3 chevaliers reçurent la visite d'un curieux personnage.

- Marius, je te présente les chevaliers Camille de Gaujac et Gabriel de Pouzilhac. Tu a sun bien beau manteau, dis moi !
- Merci Chevalier, il m'a été donné par l'abbé, je vous conterai un jour pourquoi. Mais j'ai un message important d'Arnulphe pour vous.
- Alors assieds toi, et parle
- Le Vicomte Roncelin, notre ancien Abbé, refuse toujours de prêter hommage au Roi d'Aragon qui se prétend Comte de Provence. L'an dernier, avec le Comte de Toulouse et celui de Forcalquier, ils ont chevauché autour d'Aix et Avignon, ferri et navré moult gens du Roi, sans réussir à forcer la décision. Il craint à présent que le Roi ne décide de passer à l'attaque dès les beaux jours. Et hier, il a appris que quelques navires catalans ont remonté le Rhône jusqu'en Arles. Il voulait vous avertir, au cas où les catalans, pour contourner la route directe, essayaient de passer par le col de Peypin.
-Je serai là pour les accueillir, mais j'ai peu d'hommes, et ce ne sont que des paysans...

Les deux chevaliers blonds se regardèrent.
- En tant que féaux du Duc d'Uzès, nous sommes vos alliés dans cette querelle. Souhaitez vous que nous restions vous prêter main forte ?
Ainsi fut constitué l'embryon de ce qui allait devenir la petite troupe qu'on appela les chevaliers de Chateau-Gombert.



Notes sur les sources :

La famille Gombert est installée dans les alentours de Marseille depuis l'époque Carolingienne. Sans doute d'origine Franque, elle s'est très rapidement fondue dans l'aristocratie locale, plutôt gallo-romaine. L'un des traditions familiales est d'ailleurs une ouverture aux arts et aux lettres que l'on trouve comme une constante, au moins du 12ème au 20ème siècle.

Les généalogistes provençaux qui ont parlé de la maison de Gombert, entre autres Nostradamus, Maynier, Artefeuil, Robert de Briançon, ont accordé un témoignage unanime à la haute ancienneté de cette famille et à la pureté de ses alliances.

L'auteur de la Critique manuscrite du Nobiliaire de Provence, Barcilon de Morvans, la qualifie en ces termes: Noble de sang et d'origine ; et les diverses copies plus ou moins apocryphes de cette critique s'expriment toutes de la même manière sur la maison de Gombert.

La publication du Cartulaire de Saint-Victor de Marseille a mis au jour beaucoup de détails ignorés ou vaguement connus jusqu'ici. Le nom de Gombert y figure dans deux actes de l'an 1030, dont le premier est une donation faite par Guillaume et Foulques, vicomtes de Marseille, et termine ainsi la relation des témoins Ricaudus Gonbertus firmavit ; l'autre est une confirmation par Raimbaud, archevêque d'Arles, et dont les derniers mots sont « Gonbertus et ceteri commilites firmaverunt.

Petrus Gombert et Guillaume Gombert, furent témoins d'un compromis passé par l'abbé de Saint-Victor, en 1194.

Au mois de novembre 1206, Hugues des Baulx, vicomte de Marseille, et sa mère agissant pour lui, concédèrent à perpétuité, à Bertrand de Gombert, le droit seigneurial des milleroles, à percevoir sur les vins, dans l'enceinte de Marseille (Arch. de la ville de Marseille). Quinze ans plus tard, Bertrand de Gombert abandonna ce droit à la ville de Marseille (Hist. des délibérations de la commune de Marseille, par Louis Mery, tome I, p. 279).

Guillaume de Gombert, seigneur de Château Gombert, le même sans doute qui figure dans la charte de 1194, fut présent en 1210 à la transaction que Rainier, évêque de Marseille, passa avec les habitants de cette ville (Hist. de la noblesse de Provence, par Maynier, tome 1er, p. 164). Guillaume, qui fut un des personnages considérables de son temps, figure au nombre des témoins de l'acte du 17 des calendes de juin 1218, par lequel Raymond Bérenger donna aux Marseillais le droit de battre monnaie d'argent (Archives de Marseille). Il fortifia et agrandit Château Gombert.

Baldouin ou Baudouin de Gombert, seigneur de Château Gombert, fils du précédent, assista en 1220, à l'assemblée générale où les habitants de Marseille votèrent les mesures à prendre pour se maintenir en république. II se qualifiait alors chevalier et jurisconsulte. (Robert de Briançon, Etat de la noblesse de Provence, tome 11, p. 477.) En 1230, Baldouin de Gombert était premier syndic de la ville de Marseille.
En 1229, Gombert, Gunbertus, se porta caution pour cent sous, centum soilidis, du prieur de Saint-Antonin, dans une transaction qu'il passa au nom de l'abbaye de Saint-Victor avec l'archevêque d'Aix.

 

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