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B3 : La Bataille des Toulousains

Le comte de Comminges commande une troupe importante recrutée principalement dans la partie orientale du gigantesque Comté de Toulouse. Prince indépendant, Le Seigneur de Montpellier commande la moitié de la cavalerie, l'autre, qui protège naturellement son général, étant sous les ordres du Prince d'Orange, Comte des Baux. Une nombreuse infanterie témoigne de la puissance de ces derniers, titulaires du marquisat de Provence. Pour compléter les forces languedociennes, les plus puissants des seigneurs ont aussi recrutés des sergents à pied et à cheval.

 

u301- Sous Général Comte Bernard de Comminges (31) légat du Comte de Toulouse

u302- Troupe de 7 chevaliers extra lourds

u303- Troupe des 7 chevaliers lourds

u304- 10 sergents à cheval MC (sergents, Toulouse)

u305- 20 Arbalétriers languedociens LMI Abl (rouges et or)

u306- 14 lanciers Languedociens des villes MI LL Bcl

u307- 14 lanciers Baussenques MI LL Bcl

u308- 10 sergents lanciers lourds des seigneuries HI LL Bcl (variés comme chevaliers toulousains)

Les titres des Comtes de Toulouse à régner aussi sur la Provence remontent au Mariage en 1019 de Guillaume III Taillefer avec Emma de Venasque, soeur du Comte Guillaume III de Provence.

En 1024, elle fait avec son mari une donation à l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Elle succède à son frère Guillaume III, comte de Provence, en 1037, et transmet le comté à son second fils.
 
C'est par l'union d'Emma avec Guillaume Taillefer que les comtes toulousains acquièrent leurs droits dynastiques sur le comté de Provence, l'un des enjeux de la grande guerre méridionale qui opposera au XIIe siècle les maisons comtales de Barcelone et de Toulouse.

Depuis le partage de la Provence en comté et marquisat, les comtes de Toulouse, marquis de Provence, s'opposent aux comtes de Barcelone et de Provence. Raymond V renforce sa position dans la région en mariant son fils cadet, Albéric Taillefer, avec Béatrice d'Albon, dauphine de Viennois. En 1155, il prête son soutien Hugues II, seigneur des Baux, qui se révolte contre le comte de Provence Raimond-Bérenger II. Mais celui-ci vient l'assiéger et le soumet dès 1156. À la fin de cette année, le comte de Toulouse, de concert avec l'archevêque d'Arles Raimond de Montredon et la vicomtesse Ermengarde de Narbonne, négocie la soumission de la famille des Baux aux comtes de Barcelone et de Provence.

La Provence relevant du Saint-Empire, Raymond V cherche aussi à se rallier l'empereur Frédéric Ier Barberousse. En 1161 se tient un concile à Toulouse, afin de choisir qui de Victor IV ou d'Alexandre III doit être pape. La majorité des évêques et des cardinaux, suivis de Louis VII et Henri II, choisit Alexandre III, tandis que Frédéric Ier, soutenu par Raymond V, penche pour Victor IV. Dans un contexte de paix conclue avec les Trencavel et Henri II, Raymond V cherche à s'entendre avec le comte de Barcelone, Raimond-Bérenger IV de Barcelone, et son protégé le comte de Provence, Raimond-Bérenger II.
 
Mais en 1166, Raimond-Bérenger II est tué au siège de Nice. Raymond V s'est alors séparé de Constance, qui est repartie dans les Etats de son frère en 1165. Raymond V se rend en Provence et, après avoir fait prononcer son divorce par Victor IV, il épouse la veuve de Raimond-Bérenger II, Richilde de Pologne, tout en fiançant la fille de Raimond-Bérenger II, Douce II, avec son propre fils Raymond. Le jeune comte de Barcelone, Alphonse II ne l’entend pas ainsi. En 1167, il décide de récupérer l'héritage de sa cousine, Douce II, et engage la guerre en Provence contre Raymond. Il trouve le soutien de Raymond Ier Trencavel, d'Ermengarde de Narbonne et d'Hugues II des Baux. Raymond V obtient quant à lui le soutien intéressé des Génois. Raymond V doit finalement renoncer à ses prétentions provençales, refusant l’alliance génoise devenue économiquement trop encombrante.
 
En revanche, Raymond V obtient un succès dans le comté de Melgueil (Mauguio).  En 1172, il donne sa fille, Adélaïde, au vicomte de Béziers, Carcassonne et Albi, Roger II Trencavel, afin d'en éloigner la menace. Il marie ensuite son fils, Raymond, à Ermessinde, la fille de la comtesse de Melgueil, Béatrice. Après s'être débarrassé du fils de Béatrice et frère d'Ermessinde, Bertrand Ier, il récupère le comté en 1174.
 
En 1178, Raimond V obtient Mornas et Mondragon en augment de fief lorsqu'il rend hommage à l'archevêque d'Arles, Raimon de Bollène, pour la terre d'Argence. Mais dans le même temps, le comte toulousain perd toute autorité sur le comté d'Orange. Le 30 juillet 1178, l'empereur, Frédéric Ier Barberousse est couronné roi d'Arles par Raimon de Bollène. Bertrand Ier des Baux, qui a épousé en 1173 Thiburge II, héritière du comté d'Orange, reçoit de l'empereur le droit de se qualifier prince d'Orange, d'en prendre les armes, d'user de ses prérogatives et de porter la couronne et tous les insignes de la souveraineté, dont le droit de porter une couronne fermée. Bertrand des Baux devient vassal direct de Frédéric Ier Barberousse et dispose de droits régaliens.
 
En 1181, le comte de Provence Raimond-Bérenger III est assassiné près de Montpellier par des hommes de main d'Adhémar de Murviel. Raimond-Bérenger III étant sans héritier, Alphonse II cède ses domaines, les comtés de Provence et de Roussillon, à leur frère cadet, le comte de Cerdagne Sanche. Mais en 1185, Alphonse II décide de le destituer, considérant qu'il a signé un traité de paix illégal avec le comte de Toulouse Raimond V et avec les Génois, et Sanche doit se replier sur le Roussillon et la Cerdagne.
 
Raimond V conforte son pouvoir en Provence : en 1189, il donne le Diois en fief à Aymar II de Poitiers, qui le réunit au comté de Valentinois.
 
L'évêque de Béziers Gaufred et le vicomte de Marseille Barral qui s'entremettent pour amener la paix entre Raimond V et Alphonse II. Le 26 janvier 1190, Raimond V et Alphonse II concluent une paix ferme par un nouveau traité sur l'île de Jarnègues. La même année, l'archevêque d'Arles, Pierre Isnart, entouré de ses suffragants, convoque une grande assemblée mixte en faveur de la paix, avec le soutien de Raimond V et d'Alphonse II, ainsi que des principaux aristocrates provençaux, parmi lesquels le comte Guillaume II de Forcalquier et le vicomte Barral de Marseille. L'année suivante, le comte toulousain fait la paix avec Roger II Trencavel. Raimond V confirme avec l'évêque d'Albi Guillaume Pierre une convention générale de paix.
 
Mais en 1192, le décès sans héritier de Barral de Marseille et la révolte des bourgeois Marseillais, qui tirent Roncelin de son abbaye et lui confient la Vicomté de Marseille, relancent les hostilités.
 
En 1196, Alphonse Bérenger (de la Maison d'Aragon) devient comte de Provence sous le nom d'Alphonse II. À cause de sa jeunesse, il est placé sous la tutelle de son oncle Sanche de Roussillon.
 
Raimond VI de Toulouse tente alors d'en profiter pour faire valoir ses droits sur la Provence. Il s'allie avec le comte de Forcalquier, Guillaume IV, qui récuse les précédents actes de soumission et les accords passés avec Alphonse Ier. Avec le soutien du seigneur des Baux, Hugues III, du prince d'Orange, Guillaume II, et du vicomte de Marseille, Roncelin, il entame les hostilités et ravage la région d'Aix-en-Provence en 1199. Les seigneurs coalisés échouent cependant à prendre la ville.
 
L'année suivante, il doit rester à Toulouse et délègue deux hommes de confiance pour maintenir la pression : Le Comte de Comminges pour le volet militaire, et le chevalier-troubadour Guilhem d'Ussel pour le volet diplomatique.

Commentaires

  • Excellent testes historiques et la biographie du seigneur .
    La liste très bien , et merci pour tous les infos

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