Au Moyen Âge, les sergents d’armes sont des soldats permanents, qui ne sont au départ que des forces d’appoint en campagne. Ils sont au service de simples chevaliers, ou de villes, d'évêques, d'abbayes ou même de corporations. Au combat, ils pouvaient être engagés en bataillons complets, et chargés de soutenir, voire de remplacer, les chevaliers, ou parfois être chargés de diriger individuellement des groupes de guerriers moins expérimentés.
Chez les Templiers ou l'ordre Teutonique, la majorité des combattants étaient appelés sergents, car le statut de chevalier était réservé aux membres d'origine noble.
En cette toute fin de XIIème siècle, Les chroniqueurs considèrent un sergent comme ayant la moitié de la valeur militaire d'un chevalier. Ce n'est pas si mal pour un homme de "basse extraction"!
Cette troupe a été rassemblée par Guilhem d'Ussel et Bondurand de Genolhac. Mais s'agissant d'opérer en territoire allié, les deux capitaines ont évité autant que possible les gens de sac et de cordes, les routiers Brabançons, de sinistre mémoire, désoeuvrés par la trève provisoire entre la France et l'Angleterre.
En effet, l'idée politique était de montrer les couleurs du Comte de Toulouse, et les boucliers rouges à la Croix Provençale d'Or, ont été généreusement distribués à ces cavaliers.
Dépourvus d'armures lourdes, équipés de gambisons matelassés, de pièces de cuir et de rares lambeaux de mailles, ils forment une troupe légère, capable de se projeter rapidement, de tourner un flanc, de menacer les bagages de l'ennemi ou de poursuivre une troupe en déroute.
On évitera, évidemment, de les confronter à de vrais chevaliers, surtout de face !