La marine marchande est en cette fin de 12ème siècle la base de l'économie Marseillaise. Idéalement placée au débouché de la vallée du Rhône, la calanque du Lacydon abrite un port en eau profonde, idéal pour les lourdes caraques qui commercent avec les comptoirs du Levant.
Mais la méditerranée occidentale est à l'époque, et restera jusqu'au 19ème siècle, le terrain de chasse des pirates barbaresques. Les bateaux sont donc armés (ce qui donnera le nom "d'armateurs" aux hommes d'affaires assez courageux pour risquer leur fortune dans de telles aventures. Les marins sont donc entrainés à manier l'arc et le coutelas.
Bien entendu, ce ne sont pas des soldats professionnels et ils ne sont pas habitués à se battre en groupe, au sein d'une armée terrestre.
Mais nécessité fait loi, et menacés de perdre leurs privilèges au profit de Barcelone, les armateurs ont décidé en Conseil Municipal que chacun détacherait à l'armée quelques uns de ses meilleurs archers afin d'aider à protéger les flancs des chevaliers.
Une unité est donc formée autour des quelques archers professionnels de la garnison qui défend les murs de la ville.
On peut compter sur eux pour tirailler à distance, mais évidemment pas pour tenir le terrain.