Chevalier troubadour comme Guilhem, Isarn partage avec lui des valeurs d’amitié et de justice. Leur lien, basé sur une compréhension commune de la vie chevaleresque et des arts, fait de lui un allié potentiel en cas de besoin, surtout si Guilhem fait appel à leur fraternité de troubadours.
Isarn de Vallat est un chevalier troubadour d’une trentaine d’années, à l’élégance naturelle et au charisme chaleureux. De taille moyenne mais solidement bâti, il se distingue par son port altier et son visage ouvert, encadré de boucles châtain clair souvent laissées libres sous un simple bonnet de laine ou un chapeau de feutre. Ses yeux noisette pétillent d’une malice contagieuse, souvent adoucie par un sourire à la fois franc et moqueur. Il porte des vêtements sobres mais bien entretenus, surmontés d’un manteau de laine doublé, reflet d’une fierté de troubadour qui cultive autant son apparence que son art. Ses gestes précis et ses manières courtoises témoignent d’une éducation raffinée, mais ses mains calleuses rappellent ses années passées au maniement de l’épée, prêt à défendre son honneur ou celui de ses amis.
Au-delà de son apparence soignée, Isarn est un homme au cœur généreux, animé par un mélange de passion et de pragmatisme. Son amour pour la poésie et la musique va de pair avec un sens aigu de la justice et de la loyauté. Toutefois, Isarn n’est pas un rêveur naïf : il connaît les dangers du monde et sait quand il faut se battre ou ruser pour survivre. C’est cette dualité qui le rend précieux à Guilhem d’Ussel, avec qui il partage une profonde amitié forgée sur le champ de bataille et dans les cours des seigneurs. En 1200, apprenant que Guilhem part pour Marseille soutenir Roncelin de Fos au service du comte de Toulouse, Isarn, alors en Provence, met son luth de côté et propose ses talents de chevalier-poète pour accompagner son vieil ami. « Que serait la vie sans un peu de risque, Guilhem ? » plaisante-t-il en arrivant à ses côtés, prêt à l’aider à démêler les intrigues qui entourent les enjeux du Languedoc.