Sur l'éperon de Malilhères, dans sa tour carrée de pierres de schiste que le soleil couchant habillait de mille reflets dorés, un robuste chevalier d'âge mûr terminait de rentrer le bois pour la nuit. La tour se dressait fièrement entourée d'une nature sauvage et majestueuse. Les derniers rayons de lumière jouaient sur les murs, leur donnant une teinte presque magique.
Sur l'antique chemin en contrebas, deux chevaux avançaient lentement, remontant la pente escarpée. Rien d'étonnant sur ce « grand camy de Regordane », voie de transhumance, de commerce et de pèlerinage. Pourtant, à cette heure tardive, le cavalier et son cheval de bât auraient dû hâter le pas pour espérer atteindre Génolhac avant la tombée de la nuit.