On ne connaît pas avec certitude le prénom de baptème de ce chevalier. Une biographie hautement suspecte et empreinte de merveilleux lui attribue une mère lettrée qui l'aurait dénommé Philippe, comme le père d'Alexandre. On sait cependant qu'il est fils (ou neveu?) de meunier et que c'est en charriant les sacs de farine qu'il a bâti l’imposant physique qui lui permit de sauver la vie du Comte d'Uzès, pris dans une embuscade de routiers sur la Voie Régordane.
A l'époque, il est connu sous le nom de Bondurand, ce qui en patois local recoupe à la fois son endurance physique et la fiabilité de son caractère. Voire un certain entêtement. On lui prête le dicton « Un Bondurand ne recule jamais ». Bien plus tard, un lointain descendant issue d'une branche installée aux Amériques de rendra célèbre en prononçant « we are Bondurant, we dont lay down for nobody ». Le tout est résumé par la devise héraldique : « Resistez »
Fait chevalier, réputé pour son intégrité, il lui est confié la garde du péage de Belle-Poële sur cette même route reliant Saint-Gilles, en Camargue et sa production de sel et Le Puy en Velay. Il fait partie des troupes envoyées au secours de Marseille par le Comte de Toulouse. Ses descendants, ruinés, revendront leurs droits au XIVème siècle et dérogeront reprenant le moulin pour les uns, d'autres se faisant notaires. L'un d'eux cependant, colonel d'artillerie sous Napoléon, sera fait Baron d'Empire. Avec de nouvelles armoiries, car celles ci n'ont été retrouvées dans un registre notarial qu'au XXème siècle par un descendant d'une autre branche.
