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HK 81 Laurent de Hennencourt

**Lo Laurenc d’Enhenyèr**, également désigné dans certains textes sous le nom de Laurent de Hennencourt, est une figure chevaleresque intrigante dont la vie reste enveloppée de mystère. Originaire de Souabe, sa jeunesse demeure floue, et seules des allusions éparses dans des chroniques tardives évoquent une possible ascendance paysanne, peut-être liée à l’élevage de volailles. Aucun document d’époque n’atteste cette hypothèse, mais la présence de trois coqs sur son blason intrigue les historiens et alimente les spéculations. Sujet à sa naissance de l'Empereur, il professe cependant une haine atavique du Saint Empire et une fascination pour le royaume de France.

 

Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’il s’est illustré par ses faits d’armes et son esprit à la croisade. On raconte qu’il aurait été adoubé sur le champ de bataille, récompensé pour son courage et ses talents de stratège. Après des années passées en Orient, il revient en Provence au printemps 1200 et met son épée au service du vicomte Roncelin dans sa lutte contre le roi d’Aragon.


Fin politique, il pense voir derrière le Roi d'Aragon l'influence occulte d'Otton de Brunswick, duc de Souabe, « Roi des Romains » et futur Empereur Otton IV, envers lequel il semble avoir entretenu une aversion ancrée peut être dans sa fidélité à son ennemi Philippe de Hohenstaufen, héritier légitime d'Henri VI  écarté du trône par une cabale des princes ochestrée par le Pape. En cela il s'oppose à Pierre de Villiers qui refuse de voir plus loin que la situation locale.

En l'absence de sources on ne peut que conjecturer, après l'épisode Marseillais, qu'il soutiendra le parti de Philippe et de la France contre Otton et les anglais puisqu'après la mort de son protecteur, il est dépossédé de ses droits en Souabe en 2008. Il se met alors au service du Roy de France qu'il accompagnera à Bouvines, un certain dimanche de 2014 qui verra la défaite d'Otton et d'après certains, la naissance de la Nation Française. Philippe-Auguste le récompensera en lui accordant en Normandie des terres reprises aux Anglais.

 

Laurenc d’Enhenyèr n’était pas qu’un homme de guerre. Imposant, presque massif, il dégageait une présence magnétique, rehaussée par une intelligence fine et une érudition rare. Durant son séjour à Gibelet (Byblos), il aurait étudié les grands auteurs de stratégie militaire en arabe et en grec, enrichissant son esprit par des lectures qui, dit-on, lui valaient autant de respect que son épée.

 


Sa biographie, compilée par un anonyme quelques décennies après sa mort, est toutefois lacunaire. Le biographe lui-même confesse son impuissance à distinguer la vérité de la légende. Les récits troubadours embellissent ses exploits, tandis que les documents contemporains sont avares de détails. Certains vont jusqu’à prétendre que les trois coqs de son écu ne sont pas un hasard mais un clin d’œil discret à ses origines modestes, bien qu’aucun texte ne confirme cette interprétation.

 


Qu’il ait été fils de paysans ou noble déchu, Lo Laurenc d’Enhenyèr incarne la quintessence de l’homme fait chevalier par ses seuls mérites. Un modèle d’ascension à la force du poignet, où l’héritage de la glaise et celui de l’acier s’entremêlent pour forger une légende.

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