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EHK 8 Henry de Regis, Sire de Comolas (30) Vassal de Toulouse

 

La Seigneurie de Comolas est tout à fait minuscule. Quelques arpents de vigne au bord du Rhône. Une colline surmonté d'un château de bois d'où, dit-on, Hannibal observa le Rhône avant de le faire traverser à son armée et ses éléphants. Et encore un château, c'est beaucoup dire. Une Tour de guet où vivent un pauvre chevalier et sa famille, chargés de protéger les vignerons locaux des pillards sarrasins qui remontent le fleuve, ou bien les routiers qui descendent des Cévennes à la recherche de proies faciles. L'Eglise Saint Geniès n'est pas fortifiée, contrairement à sa voisine de Saint-Laurent. Henry de Régis, lui n'hésite pas à troquer son épée contre la hotte de vigneron au moment des vendanges. Mais ne vous fiez pas aux apparences. C'est un rude gaillard qui sait trancher une tête aussi sûrement qu'il coupe un sarment de vigne. Il a répondu sans hésiter au ban de son suzerain, régalant au passage Guilhem d'un petit vin rouge mûri sur galets dont son village garde jalousement le secret.

 

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Henry de Régis, Sieur de Comolas : un chevalier du Rhône

Né vers 1170, Henry de Régis est le modeste seigneur de la minuscule seigneurie de Comolas, nichée sur les rives du Rhône. Ce territoire, bien que réduit, possède une riche histoire. La colline qui surplombe le village est auréolée de légendes : elle aurait servi de poste d’observation à Hannibal avant sa célèbre traversée du fleuve avec ses éléphants. Aujourd’hui, une simple tour de guet en bois trône sur cette hauteur, refuge précaire pour Henry, sa famille, et une poignée de fidèles serviteurs.

La vie à Comolas est rude. Ses quelques arpents de vigne produisent un vin rouge apprécié des connaisseurs, mais le travail de la terre est essentiel à la subsistance des habitants. Henry lui-même ne dédaigne pas troquer son épée contre une hotte de vigneron lors des vendanges. Ce chevalier-paysan est cependant bien plus qu’un simple exploitant de la terre. Ses mains calleuses, habituées aux travaux agricoles, savent manier l’épée avec une redoutable efficacité. Il est connu pour son tempérament direct, son courage indéfectible, et sa capacité à maintenir l’ordre dans une région souvent menacée par les pillards sarrasins ou les bandes de routiers descendues des Cévennes.

Son apparence reflète ce mélange de paysan et de guerrier. Henry est un homme solide, de stature moyenne mais trapue, au visage marqué par le soleil et les intempéries. Ses cheveux châtains sont souvent mal peignés, et une barbe courte encadre son visage carré. Lorsqu’il endosse son équipement militaire, il arbore une cotte de mailles simple mais bien entretenue, un casque conique, et un écu arborant ses armes personnelles, qu’il a fait modestement enregistrer auprès de son suzerain : « d’hermine au chef lozengé d'azur et d'argent »

L’église Saint-Geniès, non fortifiée, constitue un autre centre de vie de cette petite seigneurie, bien qu’elle soit bien moins défensive que sa voisine de Saint-Laurent. Henry en reste néanmoins le protecteur attentif, tout comme des vignerons locaux, qu’il défend avec ténacité des menaces extérieures. Son dévouement et sa simplicité inspirent le respect dans son entourage, bien qu’il n’hésite pas à partager un verre de son vin maison avec ses soldats et paysans, brisant parfois les barrières de rang.

En 1200, répondant à l’appel du ban de son suzerain, Henry s’engage dans les conflits liés à la guerre de succession marseillaise. Bien qu’il ne soit qu’un vassal mineur, son courage et sa détermination attirent l’attention des plus grands. Avant son départ, il offre à Guilhem, émissaire du Comte de Toulouse, quelques tonneaux de son précieux vin, qu’il considère comme la fierté de sa terre.

La vie d’Henry de Régis est celle d’un chevalier-paysan atypique. Après les guerres, il retournera sans doute à ses vignes, préférant la quiétude de Comolas à la gloire des champs de bataille. Il restera dans les mémoires locales comme un protecteur fidèle et un homme profondément attaché à sa terre et à ses gens.

 

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