Situé en Moselle, ces entre Pompey et Chateau Salins, ses terres s’appelleront successivement Bonis curtis, Byoncort, Byoncourt, Bionshofen pendant l'occupation allemande, et enfin Bioncourt en 1918.
Jean de Byoncort dont la famille semble avoir des racines carolingiennes, s'entend bien avec ses voisins et a la confiance de l’Évêque de Metz, son suzerain nominal. Ses terres, dépendant de l'Empire, sont à l'abri des querelles franco anglaises. Quand Frédéric Barberousse appelle ses vassaux à la Croisade, il est volontaire pour faire partie des chevaliers à lui délégués par l’Évêque (alors aussi souverain temporel de la région).
Fidèle à sa promesse, il suit le petit groupe de chevaliers germaniques qui poursuivent leur chemin après la catastrophe d'Arsouf et se trouve mêlé malgré lui une dizaine d'années aux intrigues d'Outremer. Il y gagne d'ailleurs plus d'honneur que de biens, et à 35 ans révolus, il décide de revenir pourvoir à l'éducation de ses trois jeunes fils dont il n'a de nouvelles que par de trop rares missives transmises par les réseaux templiers et teutoniques.
Sa principale motivation pour suivre Pierre de Villiers est de s'assurer un passage vers le Nord pour rentrer sur ses terres. Ce qu'il fera dès l'année suivante, non sans avoir inspiré à Guilhem d'Ussel quelques vers célébrant son caractère courageux, obstiné et mutique. Guilhem le surnommant « Jean le taiseux à la main d'acier ».
Il décédera, hélas, en 1214, un fameux dimanche à Bouvines, sous la bannière impériale, en protégeant la fuite d'Othon.