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HK 55 Ermengard de Péronne dit Duquenne

Brandouzy était autrefois un village de 15 à 20 feux et de tous temps de la paroisse de Malzy. Il y avait une châtellenie non royale qui relevait de la Vicomté de Vadencourt et du Duché de Guise. Dans cette terre de dignité il y avait haute, moyenne et basse justice avec château et pont-levis.

 

Au XII ème siècle le nom des châtelains n'est pas encore fixé. Ou alors pas traduit de manière constante en Latin. Mais c'est en ce château picard, qui bien plus tard appartiendra à une famille du Quesne ou Duquenne, peut être bien la même d'ailleurs si l'on s'en fie aux légendes locales, que naquit Ermengard.

Ermengard, parfois nommé Ermengard Duquenne, est plus connu sous le nom d'Ermengard de Péronne, du nom de la ville où il se fit plus tard connaître et qui lui est accolé dans toute une série de Fables et fabliaux médiévaux où il tient le rôle du petit hobereau local.

De ces pièces qui souvent ne nous sont parvenues que sous la forme de fragments, souvent traduits en Provençal, il est difficile de se faire une idée de sa personnalité. Tantôt rusé, tantôt benêt, tantôt héroïque, tantôt couard, il semble que son nom ait été prêté à des héros d'histoires antérieures disparates, si bien que l'Ermengard historique semble s'être effacé devant le mythe.0254_af__1354619990_o.jpg

Une constante cependant pourrait être reliée au « vrai » Ermengard, qui est son intérêt pour la fauconnerie. Bien que cet art noble ait été fort répandue chez les seigneurs de l'époque, son intérêt pour l'élevage des rapaces semble avoir marqué ses contemporains.
On le représente aussi souvent cheminant ou en pélerinage.

C'est d'ailleurs probablement pour se rendre aux Saintes-Maries de la Mer qu'il se retrouva dans la région de Marseille au moment où les hostilités reprenaient entre Baussenques et Aragonais.
Une historiette en Provençal tourne d'ailleurs autour de la vengeance terrible qu'il exerça à l'encontre d'un routier catalan qui eu la malencontreuse idée d'essayer de piller son camp.
« L'Ermengardo pila lou Catala per li pié et le fit chaspina per lou souleou »

0255_af__954175679_o.jpgBizarrement la Chronique Aragonaise en fait un faire-valoir d'Alexandre le Querelleur. Un quatrain se plait à comparer la misanthropie de l'un et la bonhommie de l'autre, tout en se concluant par leur départ conjoint vers des contrées septentrionales.
Mais on sait le peu de crédit historique qu'il faut accorder à ces œuvres de divertissement destinées avant tout à ravir et flatter les seigneurs qui offraient le gîte aux troubadours.

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