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HK 66 : Herrmann von Nuerburg

La plupart des visiteurs du Nürburgring ne regardent le château de Nürburg qui domine le mythique circuit de 26 kilomètres que comme un élément folklorique du paysage de ce paradis vert qui se mue en enfer pour les pilotes, surtout sous la pluie.
Les plus anciens se souviennent que ce chateau sert de décor aux aventures de Michel Vaillant, la BD de Jean Graton, et spécialement à l'épisode des "Chevaliers de Königsfeld". Mais peu se doutent qu'au delà de la fiction, se cache une histoire vraie, peut être encore plus émouvante, celles des Comtes d'Are et de Nürburg. Les Graf van Are-Nürburg.

Les racines de la famille Van Are remontent aux carolingiens, le plus ancien ancêtre connu, Amelung V van Saksen-Billung vit à la fin du 9ème siècle et appartient à la famille d'Aremberg, une famille franque très puissante sous Charlemagne et ses successeurs immédiats. Le premier Comte van Are est Sigebodo, aux alentours de l'an Mil. Il n'est que le quatrième fils de Richwin Ier des Ripuaires et se voit attribuer de larges territoires en Rhénanie, au cœur même de l'Empire.

Son descendant Dietrich (ou Theoderich) van Are construit un premier donjon à Nürburg sur le site d'une ancienne tour d'onservation et de signalisation Romaine sur la route stratégique qui traverse l'Eiffel. En 1169, son fils cadet Ulrich construit le chateau que nous connaissons toujours et y démarre la dynastie des Are-Nurburg, laissant le titre de Comte von Are à son ainé, Lothar.

Ulrich prête hommage et se place sous la suzeraineté du très puissant Archevèque de Cologne, son cousin germain.
En 1194, son petit-fils Gerhard II devient Seigneur de "Nürburg et Are". Il est l'ainé de 4 frères. Le second Otto entre dans les ordres, Dietrich, le troisième, perd l'usage d'une jambe et se fait moine mais revient au château occuper des fonctions administratives auprès de son frère. Enfin le quatrième, Herrmann, avait dès 1188 rejoint la 3ème croisade en espérant se tailler un fief outremer.
D'un caractère turbulent, indépendant et pour tout dire assez irrespectueux, il n'a en effet pas trouvé d'autre emploi à son énergie débordante.

Après la mort de Barberousse, qu'il arrive trop tard pour sauver de la noyade il fait partie du petit groupe de chevaliers allemands qui vont au bout de leur pélerinage à Jérusalem.

Certains d'entre eux prononcent leurs voeux et entrent chez les Hospitaliers, formant le noyau des futurs chevaliers teutoniques. Mais Herrmann n'abandonnera que très tard son objectif d'obtenir sa propre chatellenie.

Il se bat jusqu'à la limite de ses forces, mais gravement blessé, il passe plusieurs mois à se rétablir à Acre puis se résout à rembarquer en 1199.

Débarqué à Marseille pour rentrer chez son frère par l'axe Rhône-Saone-Moselle, il découvre la situation et accepte de louer son épée en espérant bien profiter du désordre pour se faire une place au soleil.
Il porte les armes au lion d'or de Nürburg, mais sur champ de sable, en signe de contrition pour n'avoir pas pu sauver son Empereur. Et barré de gueules en souvenir de sa blessure survenue sur les lieux mêmes de la Passion du Christ.

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