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HK 67 : Owen O'Kelly

 

Le personnage que nous connaissons aujourd'hui sous le nom d'Owen O'Kelly s'appelait, selon la forme classique Eòghainn Ó Ceallaigh.
Ó Ceallaigh est la dynastie la plus influente de l'ancien túath d'Uí Maine, et le nom gaélique irlandais original pour le nom de famille communément appelé Kelly. C'est un nom qui signifie «Descendant de Ceallach», «aux cheveux brillants» ou «fauteur de troubles».

Ceallach était le fils de Finnachta, chef des Hy Many (ou Ui Maine, puissant royaume situé dans le Connacht) autour de 878 av. J.-C. Tadhg Mór Ó Ceallaigh, un autre chef notable, a été tué à la fameuse bataille de Clontarf, où lui et son allié Brian Boru ont vaincu les pillards vikings.

Beaucoup de membres du clan Ó Ceallaigh descendent directement des rois d'Uí Maine (avec Uí Maine communément connu sous le nom de pays O'Kelly), et le clan lui-même est la plus grande et la plus ancienne famille régnante d'Uí Maine.

 

 

Les premières parties de la généalogie O'Kelly sont contenues dans le livre de Hy Many, qui a été écrit au 14ème siècle. Sa compilation était l'idée de William O'Kelly, un chef de Hy Many. Le livre est maintenant conservé à la Royal Irish Academy de Dublin.

(De plus, les Ua Ceallaigh sont considérés comme l'une des quatre tribus de Tara.)

Notre Owen, quant à lui, n'est qu'un cousin au deuxième degré de Domnall Mór Ua Cellaigh, 42eme Roi de Uí Maine and 9eme "chef du nom" O'Kelly. Un cousin semble-t-il apprécié puisqu'il fut le parrain de Eoghan Ua Cellaigh, troisième fils de Domnal Mor et ancêtre de la lignée des MacEwen. Membre estimé de l'entourage du Roi (un Roi qui règne sur l'équivalent d'une petite sous-préfecture française) Owen avait reçu une éducation approfondie durant sa période traditionnelle de placement auprès de la puissante Abbaye de Cong aux confins du Connacht et du Mayo.
Détruite en 1137, par un raid venu du Munster, l'Abbaye de Cong avait été refondée sous la règle Augustinienne en 1138.
Outre la gaélique, Owen maitrise le Latin, le Grec, l'Anglais, le Franco-Normand et le Provençal. Il acquiert également des notions sérieuses de médecine et d'herboristerie, pour avoir été un temps l'assistant de Frère Muireadhach, le responsable de l'Infirmerie de l'Abbaye.
Pressé par sa famille de rejoindre l'état monastique, Owen s'y refuse et plutôt que de prononcer ses voeux, s'embarque deux ans sur un navire commerçant nantais qui transporte laines et peaux irlandaises vers le continent pour revenir chargé d'exotiques produits manufacturés, de riches tissus, de vins d'Aquitaine et d'armes.

Est ce pour se faire pardonner qu'il peint sur son bouclier une réplique que la fameuse Croix de Cong, fierté de l'Abbaye? C'est possible.
Il parvient finalement à rentrer en grâce et devient le conseiller de Domnall Mor en matière de relations avec le monde non gaélique. En effet, l'époque est troublée. Les anglais ont pris pied dans le Leinster. Le Prince Jean a été nommé "Lord of Ireland". Le Connacht sait qu'il ne pourra rester à l'écart du remodelage de la situation politique.
En 1199, Owen s'embarque pour Bordeaux, investi d'une mission diplomatique aurpès du Roi Richard. De là il remonte vers le Limousin ou le monarque assiège, avec son fidèle lieutenant Mercadier, le petit château de Chalus, possession de Boson de Limoges.
Le château n'est tenu que par 38 personnes qui se sont réfugiées dans le Donjon, incapables de tenir toute l'enceinte.

Pendant quatre jours la troupe de Mercadier tente de saper cette forte tour. Arrivé un peu après le début du siège, Richard vient constater l'avancement des opérations. Le 26 mars 1199, il applaudit le chevalier Basile qui se tient tout en haut du donjon et qui, à l'aide d'une poêle, écarte les flèches qui lui sont adressées. Richard revient au pied du donjon en début de soirée. C'est alors que Pierre Basile réapparaît aux créneaux du donjon et prend pour cible le groupe dans lequel se trouve Richard, ne sachant vraisemblablement pas que le duc d'Aquitaine, également roi d'Angleterre, est personnellement présent.

Afin de se protéger du tir, Richard, qui ne porte que son casque, se penche vers son écuyer pour s'abriter derrière son écu mais le carreau d'arbalète vient se ficher dans le haut de son épaule gauche, à la base de son cou. S'il était resté droit la flèche aurait probablement transpercé le cœur. Richard arrache la flèche et rejoint son campement.
Le 30 Mars, Owen arrive au camp anglais. Mercadier refuse de le laisser voir Richard, saisi de fièvres et soigné par le médecin du rude routier aquitain.

Owen insiste pendant des jours. L'Etat de Richard empire et quand Owen arrive à persuader Mercadier de ses compétences médicales, il est trop tard. Owen ne peut que constater que la blessure s'est gangrenée et que la corruption a envahit tout l'organisme du Coeur de Lion.

Richard expire le 6 Avril. Mercadier craignant la colère d'Aliénor d'Aquitaine rejette la responsabilité sur Owen et Robin de Locksley, dit Robin Hood, un noble anglais (et ancien hors la loi) qui tenta lui aussi de sauver son Roi. (cf Jean d'Aillon, Londres 1200).
Owen et Robin s'exfiltrent vers Toulouse ou Robin présente Owen à Guilhem d'Ussel.
La route de Bordeaux, lui étant désormais fermée, Owen se décide à partir vers Marseille avec l'Armée Toulousaine, attiré par la perspective de nouer de fructueux contact dans la cité Méditerranéenne et de créer une nouvelle route pour le commerce de luxe entre le Connacht et l'Orient.

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