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u111 - Scorpion de Sergio Delloziro à 4 servants d'artillerie

En 977, Ibn Hawqal, écrit d'Amalfi : «... la ville la plus prospère des Longobards, la plus noble, la plus illustre pour ses conditions, la plus riche et la plus opulente. Le territoire d'Amalfi est voisin de celui de Naples; qui est une belle ville, mais moins important que Amalfi ".



En ce dixième siècle Amalfi domine le commerce méditerranéen et notamment les riches échanges avec le monde musulman. Mais dans la seconde moitié du onzième siècle, le petit duché d'Amalfi est en grande difficulté, dans un contexte qui fait alterner les luttes entre les chefs normands, les empereurs d'Orient et d'Occident et l'Église de Rome. bouleversements continus dans les principautés de Campanie. C'est alors que la communauté amalfitaine a décidé de renoncer à son indépendance en demandant la protection de Robert de Hauteville aussi connu sous le sobriquet de Robert Guiscard (le rusé).

C'est l'époque où Gregorio Delloziro fonde son atelier de charpente spécialisé. Fournisseur des très réputés chantiers navals amalfitains, il fabrique pour eux toute sortes de mécanismes : cabestans, poulies, gouvernails et aussi des engins de guerre : arbalètes, balistes, scorpions et catapultes. En effet, dans ces mers ou croisent normands, arabes et byzantins, les marins italiens doivent être prêts à se défendre. Vers 1110, l'affaire passe à son fils Roberto, et ainsi de génération en génération jusqu'à Sergio qui reprend l'affaire en 1195. Mais à cette époque, Amalfi n'est plus que l'ombre de sa splendeur passée. Un port en déconfiture, une ville secondaire du royaume de Sicile, lui-même une région périphérique de l'Empire des Hohenstaufen.

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Pour tenter de trouver de nouveaux débouchés, Sergio Delloziro a un atout et une vision. So atout, c'est la somme de savoir faire patiemment amassé par sa famille auprès des constructeurs de navires locaux, mais aussi byzantins, arabes, normands qui tous sont passé par la région. Sa vision, c'est celle d'une Italie où les querelles entre le pape et l'Empereur, les rivalités entre cités concentrent à Venise, Pise et Gênes l'essentiel des chantiers navals. Il lui faut donc chercher ailleurs. Et c'est vers Marseille qu'il se tourne.

Après avoir établi quelques contacts avec les capitaines marseillais de passage dans le Port d'Amalfi, il entreprend une correspondance avec les consuls de la ville et petit à petit les convainc de financer un voyage d'étude au cours duquel il viendra aider à la modernisation de la flotte marseillaise. Avec la bénédiction du Vicomte Roncelin, il débarque en 1198 dans la cité phocéenne avec une demi douzaine de ses ouvriers amalfitains et installe, avec l'accord de l'Abbé de Saint Victor, son atelier à l'emplacement de l'actuel Théâtre de la Criée, juste sous l'abbaye.
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C'est dans cet atelier que sont conçues et montées les machines de guerre que Roncelin installe sur les remparts de la ville pour faire face à la menace aragonaise. Sergio construit aussi un scorpion, sorte de grande arbalète à torsion qu'il faut 4 hommes gaillards pour tendre et qui est capable d'envoyer de très lourds traits à une distance considérable. Ce scorpion est conçu pour petre démontable et transportable. Il peut ainsi, à l'occasion, accompagner l'armée Marseillaise sur le champ de bataille, sa portée compensant en partie son manque de mobilité.

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