Une unité de lanciers est envoyée par l'abbaye Saint Pons de Cimiez sous le commandement de Pierre de Roccamaura.
(Note : L'abbaye Saint Pons de Cimiez était la grande abbaye de Nice et des environs. La légende dit qu'elle fut fondée par Charlemagne. Il semble plutôt qu'il ait fait restaurer une basilique paléo-chrétienne édifiée sur la tombe présumée du saint, entre 774 et 800. Dès sa fondation, le monastère fut confié aux bénédictins et richement doté. Mais en 890, les Sarrasins du Fraxinet attaquèrent Nice. Leur expédition échoua devant les murs de la ville mais ils détruisirent complètement l'abbaye de Saint-Pons. Avec l'expulsion des Sarrasins de Provence et la proximité de l'an mil, la prospérité de l'abbaye bénédictine se rétablit. Vers le XIIe siècle, l'abbaye est la première fortune de Nice et possède plus de la moitié de la ville, comme en témoigne encore aujourd'hui la rue « de l'Abbaye ». Loyers et fermages servent non seulement aux pauvres de la cité et aux artistes appelés pour sa décoration, mais aussi en investissements locaux. De nombreuses églises furent fondées à Nice et dans la région par les moines de Saint-Pons, parmi lesquelles on peut citer Sainte-Réparate de Nice en 1185.
Au Xe siècle et dans les siècles suivants, les prêtres séculiers étaient rares et les églises étaient au pouvoir des moines, dont les prieurés absorbaient la plus grande partie des paroisses rurales. La puissance temporelle et spirituelle représentée par l'abbaye de Saint-Pons explique pourquoi fut signée sur son parvis la dédition de Nice à la Savoie le 28 septembre 1388, bien qu'elle fût déjà sur le déclin depuis un siècle.
Ces armoiries, classiques pour les abbayes, figurent sur un vitrail de la cathédrale Sainte-Réparate de Nice.
(V.H.)