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Biographies

  • HK 78 Imbert d'Eschizadour

    00c.jpgC'est dans le cartulaire du prieuré d'Aureil, à la fin du XIIe siècle (vers 1190), qu'apparaît la première mention d'un membre de la famille d'Eschizadour : Imbert d'Eschizadour concède une rente annuelle de deux sous à l'institution religieuse.

    Aux environs de l'an 1200, le terroir de Saint-Méard fait partie de la châtellenie de Châteauneuf-la-Forêt, dont le donjon d'Echizadour est un des points essentiels de défense.hk 78 ecartele-argent-gueules.gif

    On est tenté de dater la tour de cette époque, car cette fin de siècle coïncide avec une phase de mutation dans l'habitat fortifié du Limousin. Depuis deux siècles en effet, cet habitat s'était organisé autour d'un castrum qui concentrait en ses murs, à côté de la résidence seigneuriale, les hôtels des chevaliers - milites castri - à la solde du seigneur. Puis, à la fin du XIIe siècle, ces chevaliers se sont "émancipés" et ont délaissé leurs hôtels situés dans l'enceinte du castrum pour s'établir dans des résidences périphériques (appelées repaires ou maisons-fortes).

    Une famille de chevaliers dépendante de la châtellenie de Châteauneuf aurait donc quitté le castrum primitif dans la seconde moitié du XIIe siècle, (celui-ci, en ruine, sera vendue le 17 mars 1669 par Léonard d'Eschizadour) pour s'établir à Eschizadour et en prendre le nom. Cette terre devait appartenir à l'évêque de Limoges, car Imbert d'Eschizadour, en juin 1290, lui rend hommage pour cette possession.

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  • HK 77 Nicolas d'Assas de Mahaut

    Quand le sage montre la Lune, l'Imbécile regarde le doigt (proverbe chinois)

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  • u402 Troupe de Chevaliers des Alpes

    HK 5 Chevalier Laugier d'Agoult de Gordes (84)
    HK 6 Chevalier Laugier de Banon (05)
    HK 26 Hugues de Gières de Sigoyer (05)
    HK 7 Chevalier Mayol Dallemagne (04)
    HK 28 Pons d'Allons
    HK 30 Roland de Saint Marcel, Seigneur de Savines
    HK 51 Arnaud de Flote

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  • U401 Sous Général EHK 6 Comte Guillaume de_Forcalquier (04) et sa garde

    EHK 6 Comte Guillaume de_Forcalquier
    HK 25 Jacques D'Arnaud de Montorcier
    HK 27 Bosonet de Bonne, Seigneur de Bosonet en Champsaur.
    HK 29 Hugues de Pelleautier de La Font

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  • u612 Les Normands de Richard

    Un fragment de la balade des niçois par Vincent Herelle

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    En ce matin d'hiver de l'an de Notre Seigneur 1200, le guetteur de la tour de Turbia vit une colonne de cavaliers avancer sur le grand chemin qui venait d'Ysia . Ils allaient passer devant la ville ou du moins sur son col. Il sonna de la trompe. Un homme apparut. Point n'était besoin de l'entendre pour deviner qu'il était d'origine ligure de l'Est et son accent chantant le confirmait. Son nisart sentait fort l'italique mais on le comprenait bien. En outre, il était très respecté. Ce matin, il portait une épaisse casaque de bœuf bouilli sur l'épaule de laquelle étaient peintes des armes étranges : « d’or à la barre de sinople. ».

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  • HK 76 Giraud de Vissec de Latrude

     

    Fils de Raimond de Vissec, Giraud nait en 1165 au château de son père Raimond. Son frère ainé meurt en 1185, et, alors qu'il a été élevé jusqu'ici pour entrer dans les ordres, il abandonne le séminaire pour apprendre son métier de seigneur.

    Situé en aval d’une confluence de vallées (celles de la Vis et de la Virenque), qui seprentent en contrebas du causse désertique, le village de Vissec est remarquable par sa situation en zone de lit sec, au fond d'un cirque naturel là où l'eau de la rivière de la Vis « disparaît » au sortir d’Alzon, précisément au Moulin de Larcy, et la Virenque en fait de même au sein de sa propre vallée. Ce n’est que de manière épisodique, lors de grosses pluies en amont, que la rivière resurgit au sein de son lit. Quelques kilomètres en aval, le cirque de Navacelles est quant à lui situé au-delà de la résurgence naturelle de la Vis.

    Des puits alimentent cependant le château et permettent d'arroser les cultures du village et les seigneurs de Vissec, attestés dans les chartes de St-Guilhem du Désert sont réputés pour leur puissance et leur vaillance.

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  • HK 75 Joan de Mount-Faucoun , chevalier-troubadour

    Né en 1168, Joan de Mount-Faucoun a épousé en 1191 la belle Alix des Tours, fille orpheline unique d'un puissant seigneur de la région de Vaqueyras dont il a relevé les armes d'argent à la tour accolée de deux lions de sable, avec les armes parlantes héritées de son père : de gueules au faucon sur un mont d'argent. Sur ses terres, des deux cotés du Rhône, ses gens cultivent prinipalement la vigne et produisent un vin savoureux qu'ils vendent par les bateliers qui l'emportent vers Marseille.
    Joan se rend souvent dans le grand Port. Parfois pour vendre son vin, souvent pour rencontrer d'autres troubadours.

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  • Vent du Sud

    Les cieux habituellement si bleus s'étaient chargé de nuages d'un gris sale, rougeâtre, sablonneux. Deux chevaliers la tête renversée en arrière observaient les nues.

    En cette fin Mars, cette chaleur moîte était étrange, succédant à 3 jours de fort mistral qui avaient amené un froid perçant descendu des montagnes. Le vent avait tourné.

     

    Un cri strident répondit au coup de sifflet. Un point minuscule dans le ciel grandit soudain et sembla fondre sur eux. Ermengard tendit son poing ganté. Un oiseau de belle taille, robuste, petite tête et grande queue apparut. Les poignets saillants en vol, les tarses couverts de plumes, elle se posa avec délicatesse sur le cuir épais du gantelet.

     

    - Vous semblez tout droit sorti d'une enluminure d'un traité de fauconnerie, mon ami.
    - Mon cher Alexandre, la chasse au Faucon nous vient d'Orient, comme la Sainte Religion, les prunes et les roses.
    - Elle est pourtant interdite par le Temple !
    - Mais abondamment pratiquée par l’Hôpital ! Et puis là n'est pas la question, puisque Bonellie ne chasse que pour elle. Nous avons d'autres rapports, vous le savez...

    Bonellie, restaurait ses 4 livres de chair et de plumes des quelques gorges froides que lui tendait Ermengard. Le rapace de 8 empans d'envergure, son plumage dorsal brun foncé, était orné entre les épaules d’une tâche pâle typique de l’espèce. Le dessous des ailes était sombre avec le bord antérieur blanc et la poitrine ainsi que le ventre blancs tachetés de flammèches brunes. Le contraste entre le dessous du corps clair et les ailes sombres, comme brûlées, était saisissant. Son bec était gris bleu, la cire et les patte jaunes et l’iris des yeux prenait selon les reflets des teintes orangées comme si des flammes lui sortaient du regard.

    - Il a quand même une drôle d'allure votre « faucon ». Je n'en ai jamais vu de semblable. Reprit le chevaler vêtu de bleu sombre. Ni d'aussi grand.

     

    Dame Bonellie n'est point fauconne, mais aigle coxée. Nous sommes de vieux amis. Elle a accepté de devenir mon amie le jour où je défendis sans succès la vie d'un chevalier italien assailli par des sarrasins dans les montagnes au dessus de Béryte, près du ruisseau du Chien.
    Blessé moi même, je restai près d'un mois aux bons soins d'une famille syriaque, caché dans sa maison de pierres blanches surmontée d'une treille à la mode de là bas. L'oiselle, tout jeune alors, et qui avait appartenu à l'italien, avait reçu une flèche lors de l'assaut et je la soignai en me faisant soigner. Depuis nous cheminons ensemble, tant qu'elle le veut bien.

     

    Et que vous dit votre espionne céleste ?

    - Rien de bien clair, je le crains, mais je pense que nous devrions aller voir vers le fleuve, elle a eu quelques mouvements étranges en le survolant. Soyons discrets.

     

    Alexandre et Ermengard chevauchaient depuis le matin. Ils attachèrent leur chevaux à un arbre et cheminèrent quelques toises entre amandiers et vignes pour atteindre la lisière boisée qui cachait presque entièrement le cours du Rhône. Ils n'eurent pas besoin de se découvrir pour comprendre la situation.
    Des barques de toutes tailles remontaient le courant à force de rames et profitant du vent du sud, chargé de nuages de boue. Des cris en langue sarrasine s’échangeait. Des hommes au teint mat, brûlé par le soleil s'affairaient sur les ponts.

    - Ventre-dame, voilà qui est fâcheux murmura Alexandre. Il faut en avertir messire de Villiers de toute urgence. Il est céans au château des Baux, ce n'est qu'à deux heures de cheval.

    - Comminges doit aussi être prévenu à Saint-Gilles, je vais galoper jusqu'à Tarascon et faire sonner le Tocsin, Beaucaire le relaiera jusqu'à l'Ost Toulousain. Répondit le chevalier Picard.

    Ils repartirent en courant vers leurs chevaux. Alexandre pris directement le chemin de l'Orient et Ermengard, du Nord.

    Il coupa à travers champs pour retrouver la route d'Arles à Tarascon. Son lourd cheval alezan aux crins lavés prit le trot.

    A mesure qu'il remontait le cours du Rhône il observait Bonellie qui faisait des cercles autour d'un point précis. Au long des années, il avait appris à interpréter la moindre inclinaison de sa tête, de ses membres, la plus imperceptible modification de son vol, jusqu'à sa vitesse ou son altitude. Parfois, il lui semblait voir par ses yeux le monde tel une carte se dérouler loin au dessous de lui. Il mémorisa l'endroit puis siffla brièvement « Kiiiiyaak ».

    Une heure plus tard, il sauta de son cheval sur le perron de l'église de Tarascon et se saisissant de la corde de chanvre se mit à sonner un tocsin à toute volée. S'arrêtant de temps en temps pour écouter la réponse qui ne venait pas de l'autre coté du fleuve, il reprit sa sonnerie frénétique.

    Enfin, du clocher de Beaucaire, un écho lui parvint. L'alerte était donnée.