4 Août 1200
La veille de la bataille, une tension sourde régnait dans notre camp. L’air, lourd d’odeurs de sueur et de cuir, portait aussi les murmures d’hommes qui se préparaient à livrer ce qui pourrait être leur dernier combat. Je m’étais levé tôt, bien avant que le soleil ne perce les collines de Provence, pour trouver un semblant de sérénité dans une prière solitaire. Mais même dans le silence du matin, mes pensées s’agitaient comme des vagues déchaînées.