En route pour sa campagne de 1200 en Provence, Comminges revient à Montpellier, il s'attarde quelques jours chez son beau-frère, Guilhem, Comte souverain de cette ville.
Seigneur lettré, ouvert et tolérant, fondateur de la fameuse école de Médecine de sa ville, Guilhem entretient une petite cour où fleurit la poésie courtoise de langue d'oc. Il accueille notamment à sa cour Arnaut de Mareuil, un des plus célèbres troubadours de son époque.
Rien, aucun traité, aucune obligation vassalique, n'oblige Montpellier à se joindre à ce combat. C'est pourtant ce qu'il fait, par amitié ou par calcul? nul ne le saura. Toujours est-il qu'il ne mobilise guère ni ses bourgeois ni ses propres vassaux, et c'est entouré de chevaliers de la région, vassaux de Toulouse et de quelques aventuriers de passage qu'il rejoint Orange, ville appartenant au Seigneur des Baux, où se concentre le détachement Toulousain.
Parmi ces chevaliers, on trouve notamment d'autres lettrés, comme Paul Garance, venu de sa lointaine Armorique et que Guillhem charge de protéger son flanc découvert.